Qu’est-ce que la colère?

Je suis en colère lorsque mon ami ne retourne pas mon appel. Je suis en colère lorsque ma femme ne reconnaît pas les tâches ménagères que j’ai faites. Je suis pris dans un bouchon de circulation, cela m’irrite. Mon rapport d’impôt est compliqué, cela me frustre.

La colère est une émotion humaine normale et saine tout comme la peine, la joie et la peur. Dans les exemples présentés ci-haut, la colère témoigne de la frustration et de l’insatisfaction d’un besoin, d’un désir non-comblé ou d’une attente sans réponse.

Je suis en colère après ma conjointe car elle pense savoir plus que moi ce que j’aime et veux. Je suis en colère après mon collègue car il me coupe la parole lors des réunions d‘équipe. Je suis en colère après mon voisin car il se pointe chez nous le dimanche matin sans m’avertir.

Ici, la colère est reliée à l’envahissement du territoire et vient avec un sentiment d’être envahi, de ne pas être respecté, de ne pas être reconnu ou écouté.

Tout le monde ressent de l’agacement, de la frustration, de l’irritation pouvant aller jusqu’à la rage de temps à autre. Le problème, ce n’est pas d’être en colère, c’est ce que l’on fait avec et les actions qu’on prend lorsqu’on la ressent. La colère est souvent mal vue parce qu’elle est souvent exprimée de façon passive ou agressive plutôt qu’affirmative.

Que faire avec cette colère?

Il faut d’abord prendre le temps de s’arrêter pour l’accueillir, en ressentir les manifestations corporelles. La colère a un message à nous livrer. C’est à l’écoute de notre colère que nous identifierons nos besoins fondamentaux insatisfaits ou le territoire qui est nécessaire à notre bien-être.

Je suis en colère car quand mes enfants ne font pas leurs tâches, mon besoin d’ordre et de support n’est pas satisfait. Je suis en colère, depuis que je sais que mon conjoint/ma conjointe ne veut pas venir avec moi à cet évènement important pour moi, car mon besoin de complicité  est insatisfait. Je suis en colère car lorsque mon collègue me coupe la parole, mon besoin d’avoir ma place et de contribuer à la réunion d’équipe et insatisfait.

Ainsi, après avoir bien identifiés les besoins,  nous pourrons mettre en place des moyens pour y répondre, de poser nos limites pour protéger et défendre notre territoire tout en respectant les autres.

La colère et l’amour de soi

Choisir d’écouter, d’entendre et de ressentir sa colère, c’est un réel acte d’amour envers soi. C’est non seulement de choisir de s’en servir comme signal nous informant qu’un besoin important pour nous n’est pas satisfait mais c’est aussi s’en servir comme énergie d’affirmation pour construire des relations saines. Il n’en tient qu’à vous de vous choisir  et de faire un pas de plus vers l’harmonie avec vos proches.

Par Chantal Côté, TRA. Thérapeute en relation d’aideMD